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20 % des moins de 14 ans contactant l’association expriment au bout du fil « des idées suicidaires » - sans qu’elles ne soient nécessairement accompagnées de conduites suicidaires - révèle le baromètre de SOS Amitié. - Credit:WOLFRAM STEINBERG / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Une « évolution inquiétante ». Face à la solitude d'appelants « de plus en plus jeunes », SOS Amitié alertait, ce vendredi 12 mai, sur l'état de détresse des préadolescents français. Son dernier « baromètre du mal-être en France » faisant état d'une hausse de 40 % d'appels en provenance des moins de 14 ans, entre 2020 et 2022. Soit 2 000 sur les 60 000 appels reçus au cours de la dernière année. « Cela peut être vu comme marginal, mais l'augmentation, elle, est significative », souligne auprès du Point Ghislaine Desseigne, présidente de l'association, qui voit d'abord dans ces appels les stigmates d'une épidémie ayant particulièrement ébranlé la jeune génération.
« Les très jeunes ne sont généralement pas des adeptes des appels téléphoniques, qu'ils voient comme une pratique de l'Antiquité. Or, ils nous ont appelés durant les confinements et, plus surprenant encore, continuent de le faire. Signe que le lien social n'est pas reconstruit… » analyse-t-elle. Une voix, un contact humain, un repère adulte aussi, « c'est ce qu'ils recherchent », assure la présidente. Qui en veut pour preuve des questions lourdes de sens : « Les premiers mots de ces ados sont pour leurs interlocuteurs : Êtes-vous un robot ? Suivis de près par : Êtes-vous un adulte ? » dévoile-t-elle.
« Le vase déborde »
Une préoccupation confirmée par la motivation même de ces appels. « La relation avec les parents » constituant, précisément, la première raison qui les pousse à joindre l'association, souligne son baromètre. « Cela transpire dans les conversations, certains sont en manque criant d'adultes, pour partie absorbés par les écrans, dans leur écosystème adolescent », rapporte Ghislaine Desseigne. « Le huis clos induit par le confinement doublé d'une utilisation accrue et pérenne des écrans ont déstabilisé l'ensemble du quotidien familial », abonde la pédopsychiatre Anne Senequier, qui note depuis lors un afflux massif de nouvelle patientèle, faisant état de cette problématique.
Un paramètre que le professeur Richard Delorme, chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'hôpital Robert-Debré, invite à relativiser. « On peut être content de ses parents, qui sont généralement de bons partenaires, et s'en plaindre. C'est même l'une des constantes de l'adolescence. » Le bât blesse lorsque ces adolescents se voient en prise avec d'autres problématiques, éclaircit le spécialiste : « Des préoccupations plus générales associées à des rapports conflictuels aux parents et ces derniers deviennent leur première source de plaintes. Les adolescents se voient saturés, le vase déborde… »
Perspectives Ainsi, la « peur de l'avenir » (portée par les craintes liées au réchauffement climatique et aux guerres) représente-t-elle la deuxième cause des appels des moins de 14 ans, relevés par l'association. « Le contexte, celui d'une société défaillante et d'un monde qui montre ses limites, débouche pour un certain nombre d'adolescents sur une perte de sens et des questions existentielles comme : À quoi est-ce que je sers ?, Ai-je envie de continuer à poursuivre ma vie ainsi ? On assiste un peu à une crise de la quarantaine à tous les âges ! » expose ainsi la pédopsychiatre Anne Senequier.
Des propos dont le professeur Delorme se voit, lui aussi, le témoin. « La crise économique, le manichéisme de certains discours écologistes, la guerre aux portes de l'Europe, la menace atomique… Ce sont des problématiques difficiles à entendre pour certains adolescents, qui ont le sentiment d'être confrontés à la fin du monde, alors même que leur âge implique un besoin de perspective… » observe le spécialiste, qui enjoint les parents à les en protéger autant que possible.
Et pour cause, 20 % des moins de 14 ans contactant l'association expriment au bout du fil « des idées suicidaires » – sans qu'elles ne soient nécessairement accompagnées de conduites suicidaires. « Lorsqu'on a le sentiment de se retrouver dans une impasse, la mort est parfois la seule chose qui vient à l'esprit, expose à ce titre Anne Senequier. Pour autant, lorsqu'on parle avec ces adolescents, on réalise souvent que ce n'est pas ce qu'ils souhaitent. » Pour ceux qui l'envisagent, les bénévoles sont formés à les diriger directement vers un numéro national de prévention (3114) les orientant vers des professionnels de santé. Une porte d'entrée vers la psychiatrie, exprime la spécialiste, dont le recours « encore tabou » se lit aussi dans ces derniers chiffres de SOS Amitié.
Source: LePoint.fr
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