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En 2021, Gabriel Fortin aurait abattu deux de ses anciens DRH et une fonctionnaire de Pôle Emploi après ses licenciements. Son procès s'ouvre mardi (image d'illustration). - Credit:PHILIPPE DESMAZES / AFP
Son périple sanglant avait fait trois victimes entre l'Alsace et l'Ardèche en janvier 2021. Mardi 13 juin s'ouvre devant la cour d'assises de la Drôme le procès de Gabriel Fortin, qui doit durer trois semaines. Deux des trois victimes abattues par balle étaient directrices des ressources humaines, la troisième, cadre à Pôle Emploi à Valence, ce qui vaut à l'accusé, interpellé quelques minutes après les derniers coups de feu, son surnom de « tueur de DRH ».
Jugé pour trois chefs d'assassinat et une tentative d'assassinat, l'ingénieur au chômage, âgé de 45 ans au moment des faits, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Un parcours macabre de plusieurs centaines de kilomètres
Le 26 janvier 2021 en fin d'après-midi, Estelle L., 39 ans, DRH, est tuée par balle dans sa voiture, sur le parking de l'entreprise Knauf, dans la petite ville de Wolfgantzen, dans le Haut-Rhin. Le même jour, à Wattwiller, un cadre qui se révèle être l'un de ses anciens collègues dans une entreprise d'Eure-et-Loir entre 2006 et 2008, est agressé chez lui. Un homme portant un masque anti-Covid le blesse par balle et réussit à s'enfuir.
Puis, moins de deux jours plus tard, le 28 janvier un peu après 8 h 30, Patricia P., 53 ans, cadre dans une agence Pôle Emploi de Valence, est abattue par un homme au visage masqué. Un témoin relève la plaque d'immatriculation de la voiture utilisée par le tireur.
Quelques minutes plus tard, le même homme parcourt la courte distance qui le sépare de Guilherand-Granges en Ardèche, où Géraldine C., responsable des ressources humaines de Faun Environnement, est à son tour abattue dans les locaux de l'entreprise. Gabriel Fortin est interpellé dans sa voiture quelques instants plus tard, sa plaque d'immatriculation repérée par des policiers.
Un « silence assourdissant » depuis deux ans Socialement isolé, cet ingénieur discret, amateur de tir sportif, vivait le chômage comme une injustice. Gabriel Fortin qui, selon des éléments de l'enquête, avait préparé son équipée de longue date, a gardé le silence depuis son arrestation. Une trentaine de personnes, famille, proches, collègues, se sont portées parties civiles. Elles seront représentées par douze avocats.
« Il est important que face à son silence assourdissant, parvienne l'expression des victimes », souligne Me Denis Dreyfus, qui représente l'époux et les filles de Pascale P. L'avocat les a, par précaution, préparés à l'éventualité où l'accusé continuerait de se taire pendant son procès.
La crainte que Gabriel Fortin refuse de comparaître taraude aussi plusieurs avocats. Et s'il est présent, qu'il s'obstine à garder le silence. Même si le calendrier du procès réserve une journée entière pour son interrogatoire avant le début des plaidoiries. « Ce sont des assassinats commis froidement, sans un mot », un silence qui a perduré depuis deux ans, relève Me Dreyfus. « C'est insolite et insupportable pour les victimes », dénonce-t-il.
Une vive émotion dans toute la France S'il est établi que l'accusé connaissait les trois DRH – liés à ses deux licenciements –, l'enquête n'a pas montré de lien direct avec la fonctionnaire de l'agence Pôle Emploi où il avait été inscrit des années avant son attaque.
« Pôle Emploi était aussi l'ennemi qu'il faut abattre. Derrière l'institution, il y a une femme en chair et en os, qui se trouvait dans le mauvais bureau », au moment où le tueur pénètre dans l'agence valentinoise, selon Me Dreyfus. Le parcours sanglant du tireur avait à l'époque provoqué un fort émoi dans toute la France. Élisabeth Borne, alors ministre du Travail, s'était rendue à l'agence Pôle Emploi de Valence. Patricia P., « tuée dans l'exercice de ses fonctions », a reçu la Légion d'honneur à titre posthume.
Selon Me Jean-Marc Muller-Thomann, conseil des filles mineures d'Estelle L., ces dernières « n'attendent pas grand-chose du procès, seulement une peine sévère ». Dès les premiers jours d'enquête, le parquet avait souligné la préméditation des actes qui semblent minutieusement préparés : Gabriel Fortin nourrissait une rancœur tenace et ne supportait pas la déchéance sociale associée à ses licenciements, selon les éléments recueillis par les enquêteurs.
De nombreuses questions restent en suspens. Plus de 24 heures s'écoulent, entre l'Alsace et la Drôme, alors que les scènes de crime sont distantes d'environ 500 kilomètres. Le tueur avait-il d'autres cibles ? Des notes de repérage retrouvées au cours de l'enquête semblent le suggérer. Verdict attendu le 30 juin, selon le calendrier prévisionnel publié par la justice.
Source: LePoint.fr
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