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Les plongeurs de la gendarmerie ont quadrillé les étangs, mercredi, à Saint-Blaise-la-Roche, pour retrouver Lina. Sans succès. - Credit:PATRICK HERTZOG / AFP
Que s'est-il passé sur ce tronçon de la départementale 350, entre les communes de Plaine et Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin) ? Cinq jours après la disparition de Lina, 15 ans, c'est la question qui hante tous les esprits. La jeune fille, qui avait l'habitude d'emprunter cette route tous les jours, s'est comme évaporée peu après 11 heures ce samedi 23 septembre, alors qu'elle marchait en direction de la gare, qui se trouve à 2,9 km de son domicile.
À 11 h 15, elle envoyait un dernier message vidéo à son petit ami qu'elle devait rejoindre à Strasbourg. Mardi soir, la procureur de la République de Saverne indiquait que le téléphone de la jeune fille avait cessé d'émettre à 11 h 22 exactement. Deux témoins l'auraient enfin aperçue entre 11 h 15 et 11 h 30. Il a donc fallu un quart d'heure. Un infime et à la fois interminable quart d'heure pour que Lina se volatilise.
Mercredi, les deux étangs du Breux, au bord desquels passe la piste cyclable que Lina aurait dû emprunter samedi, ont été sondés par sept plongeurs de la compagnie fluviale franco-allemande de Strasbourg. Pendant plus de quatre heures, ces gendarmes spécialisés ont ainsi quadrillé les deux étangs de manière méthodique, le tout sous les yeux de Tao, le petit ami de la jeune fille, qui ne préfère pas s'exprimer sans l'accord de la mère de Lina, déclarant : « Avant d'être ma copine, ça reste sa fille. »
Dans le même temps, un ratissage a été effectué par quinze gendarmes à proximité de la commune de Rothau, située à une dizaine de kilomètres de Saint-Blaise-la-Roche. « Aucune de ces fouilles n'a permis la découverte d'éléments utiles à l'enquête », indiquait mercredi soir Aline Clérot, la procureure de la République de Saverne. Ce jeudi, deux ratissages doivent encore être effectués sur la zone potentielle de la disparition, cette fois par quatre-vingts gendarmes. Mais après quatre jours de fouilles intenses effectuées par les gendarmes et deux battues citoyennes qui ont réuni près de cinq cents volontaires lundi et mardi, difficile d'imaginer que le corps de la jeune fille puisse se situer à proximité du lieu de sa disparition.
« J'aurais dû la revoir en repassant »
Jean-Marc Chipon, ancien maire de la commune où vivent Lina et sa mère Fanny, est un des deux derniers témoins à avoir vu la jeune fille. Il remontait vers Plaine au volant de sa voiture quand il l'a croisée alors qu'elle descendait à pied le long de la départementale. Ce n'est que quelques heures plus tard, quand il entend à la radio qu'une adolescente a disparu, qu'il fait le lien, grâce à la description des vêtements portés ce jour-là par Lina. « Je me souviens être repassé en voiture quelques minutes après l'avoir croisée la première fois et m'être dit qu'elle marchait très vite, car logiquement j'aurais dû la revoir en repassant », confie-t-il. Un témoignage qui confirme que tout est allé très vite, quoi qu'il se soit passé. Et ce, d'autant plus que Jean-Marc Chipon est formel : lors de son second trajet, il n'a croisé aucun autre véhicule sur la route.
L'alerte, donnée aux alentours de 14 heures par la mère de Lina, sera tout de suite jugée inquiétante. D'abord parce que les enquêteurs ont pu découvrir grâce à la vidéosurveillance que Lina n'est jamais montée à bord du train qui devait la conduire à Strasbourg. Son visage juvénile n'apparaît pas non plus sur les images captées par la caméra des étangs privés du Breux, situés à quelques mètres en contrebas de la D350, passage quasi obligatoire pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche. Le gérant des étangs sondés mercredi, qui appartiennent à la société locale de pêche, indique d'ailleurs que trois pêcheurs se trouvaient sur place samedi dès 6 heures du matin. Selon lui, ils n'ont pas vu passer la jeune fille, contrairement aux jours précédents.
« Toutes les pistes continuent d'être exploitées »
Très vite, le parquet de Saverne a donc ouvert une enquête en « disparition inquiétante de mineur ». Une brigade cynophile et un hélicoptère équipé de drones thermiques sont dépêchés dès dimanche sur place. Les chiens spécialisés ont d'ailleurs marqué une piste sur le chemin que Lina a emprunté ce jour-là, preuve pour la procureure que la disparition a bien eu lieu dans « la zone de recherches », soit entre son domicile et la piste cyclable, ce qui circonscrit encore un peu plus le périmètre dans lequel la jeune fille a pu disparaître.
Dans cette « commune rurale » où il fait « bon vivre », selon Patricia Simoni, la maire de Plaine, il est courant que les gens se déplacent à pied. « Il y a du passage sur cette départementale, mais les gens font attention, ils ont l'habitude. Et il s'agit d'une jeune femme de 15 ans, si elle longe la route, on la repère », dit l'édile. Se posent dès lors plusieurs questions : s'agit-il d'un accident de la route ? La jeune fille serait-elle montée dans la voiture de quelqu'un qu'elle connaissait et les choses auraient-elles mal tourné, ou aurait-elle pu être contrainte de monter à bord du véhicule d'un inconnu ? Pour l'heure, le mystère reste entier, mais l'issue, elle, s'assombrit un peu plus à mesure que les jours et les heures passent.
« Tous les moyens sont employés pour trouver des pistes, assure une source gendarmerie. Le travail des militaires se poursuit, qu'il s'agisse de recherches physiques ou plus techniques. » Le parquet a en effet fait savoir mercredi soir que les témoignages parvenus aux services d'enquête au cours de la journée font l'objet de vérifications approfondies « sur tout le territoire national » et que « toutes les pistes continuent d'être exploitées ».
Source: LePoint.fr
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