Politique
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Invité au fameux dîner de Versailles, Gérard Larcher, connu pour son entregent, a été aperçu en pleine discussion avec Mick Jagger. — Ludovic Marin
A 74 ans, Gérard Larcher a été réélu ce lundi pour la cinquième fois à la présidence du Sénat
En féru d’équitation, Gérard Larcher le sait bien : mieux vaut un cheval lent mais fiable, plutôt qu’un pur-sang fougueux mais nerveux. Depuis que le cadre des Républicains a délaissé la forêt de Rambouillet pour le Sénat, sa monture ne s’est cabrée qu’à une seule reprise, le temps de la seule présidence à gauche de l’histoire de l’institution (2011-2014). De 2008 à 2011 donc, puis à partir de 2014, Gérard Larcher occupe le « plateau », siège de président la chambre haute. Douze ans de présence dans la peau du troisième personnage de l’Etat, et une cinquième réélection validée ce lundi comme une formalité.
Derrière l’intouchable Alain Poher (vingt-quatre ans de présidence), Gérard Larcher, 74 ans, entre confortablement dans l’histoire du Sénat avec trois ans de bail supplémentaires. De quoi tenter de percer les secrets de sa longévité. « Il a une connaissance très fine du Sénat et de son fonctionnement, livre à 20 Minutes Jean-François Husson (LR), membre de la majorité sénatoriale et rapporteur du Fonds Marianne. Il veut protéger et valoriser le Sénat au-delà d’une simple majorité. »
« Ce n’est pas Ciotti, ce n’est pas Wauquiez »
Pour la sénatrice de l’Indre Frédérique Gerbaud (LR), elle aussi membre de la majorité sénatoriale, Gérard Larcher séduit par « sa méthode de travail, sa proximité » et son « écoute envers tous les sénateurs ». Assez fédérateur, « pas fermé » à travailler avec tout le monde, « il est assez plastique pour se maintenir sans créer d’opposition », juge, pour sa part, le sénateur écologiste Thomas Dossus.
« Ce n’est pas Ciotti, ce n’est pas Wauquiez, il ménage le centre et défend la ruralité de tous bords. Certains sénateurs de centre-gauche ne sont pas mécontents qu’il soit là », confie à 20 Minutes Michel Lascombe, spécialiste de droit constitutionnel. Selon l’expert, c’est justement cette méthode un brin tiède qui met à jour les principales limites d’un Gérard Larcher « conservateur, pas favorable à des modifications qui touchent les habitudes sénatoriales ».
Et l’ex-ministre de Jacques Chirac profite aussi du relatif anonymat de bon nombre de sénateurs pour prendre la lumière et incarner l’institution auprès du grand public. « C’est l’un des seuls sénateurs médiatiques. Il a un côté bon public, une certaine faconde », relève Michel Lascombe. « Si l’on avait posé la question en 2010, les gens n’auraient peut-être pas su qui c’était, note Thomas Dossus, qui pointe là une personnification trop poussée. Son travail au quotidien, c’est de faire penser que le Sénat, c’est lui. »
« L’institution bouge très peu. Lui, il fait partie des meubles »
Côté majorité, on souligne la montée en puissance d’un homme politique à travers celle de l’institution, notamment dans son pouvoir de contrôle depuis l’élection d’Emmanuel Macron (commissions Benalla, McKinsey, Fonds Marianne, etc.). Le deuxième mandat du président de la République avec une Assemblée nationale fragmentée fait contraste avec un Sénat qui « prend plus de place et n’est pas recroquevillé sur sa majorité », juge Jean-François Husson. Un contexte politique plutôt bien digéré par le président du Sénat. A tel point qu’une folle rumeur l’a envoyé à Matignon, lors de discussions autour du remaniement en avril dernier.
L’ancien vétérinaire n’a finalement pas quitté la chambre haute, et la recomposition du Sénat lui a permis de peaufiner sa nouvelle feuille de route : une « véritable cure d’austérité normative » résumée par la formule « moins légiférer, mieux légiférer ». Décrit par ses soutiens comme « un homme de terrain qui connaît parfaitement les territoires », Gérard Larcher veut aussi « renforcer la présence des sénateurs » sur le terrain.
Mais à l’heure du renouvellement de la classe politique, du non-cumul des mandats, dont Gérard Larcher est d’ailleurs un fervent détracteur, est-ce bien raisonnable de se maintenir aussi longtemps à la tête d’une chambre parlementaire ? Thomas Dossus répond : « Il n’aime pas qu’on dise, comme l’affirmait Lionel Jospin, que le Sénat est une anomalie démocratique. Mais l’institution bouge très peu. Lui, il fait partie des meubles, il en est l’incarnation. »
Source: 20 minutes
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