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Canicule : en Île-de-France, 3,7 millions de personnes sont considérés comme très vulnérables face aux fortes chaleurs

Canicule : en Île-de-France, 3,7 millions de personnes sont considérés comme très vulnérables face aux fortes chaleurs

Des arbres sur l'avenue du Président Kennedy masquent le soleil, à Paris. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Actuellement, le nord du pays est épargné par les fortes chaleurs, mais en cas de montée des températures, près d'un tiers des habitants d'Île-de-France sont considérés comme très vulnérables aux canicules. Pourquoi ces personnes sont-elles plus exposées que les autres ?

Plusieurs critères rendent la population d'Île-de-France vulnérable à cause de la canicule selon cette étude de l'Institut Paris Région. Le fait de vivre dans des îlots de chaleurs urbains – avec des températures qui ont du mal à baisser la nuit notamment – c'est le cas de la moitié des habitants d'Île-de-France et de 99% de la population de Paris intra-muros, en raison de la densité des bâtiments, mais il y a aussi d'autres paramètres comme avoir plus de 65 ans, vivre seul ou dans un un logement mal isolé qui renforcent la fragilité.

Au contraire être plus jeune, avoir accès à des espaces verts, avoir de la famille, et des services médicaux, permet de mieux s'adapter.

Quand on additionne tous ces éléments, la zone sensible s'étend bien au-delà de Paris intra-muros, notamment au nord et à l'est de la capitale. Au total quelque 3,7 millions de Franciliens sont considérés comme très vulnérables face aux fortes chaleurs.

La solution : planter des arbres

Les études montrent qu'il peut y avoir jusqu'à 10°C d'écart la nuit entre un centre-ville et sa périphérie en raison de la chaleur emmagasinée dans le béton, le goudron ou les toits. On sait aussi qu'il peut y avoir 3°C à 8°C degrés d'écart entre une rue plantée d'arbres et une rue sans végétation. Un travail mené sur 93 villes européennes, à partir des chiffres de températures et de mortalité, a montré qu'un tiers des décès dus à la chaleur estivale pourraient être évités si on plantait plus d'arbres.

D'après cette étude de l'Institut de santé mondiale de Barcelone, il faudrait doubler la surface d'espaces verts en ville, donc passer de 15% de couverture végétale des villes à 30%. La température baisserait de 0,5°C ou d'1°C. Évidemment l'isolation des logements compte aussi beaucoup.

Toutes les solutions d'aménagement urbain sont à considérer car l'été, chaque degré supplémentaire peut favoriser des problèmes cardio-respiratoires chez les plus fragiles. Pour l 'Organisation mondiale de la santé, la vague de chaleur actuelle met déjà les hôpitaux sous pression.

Source: Franceinfo

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